Sapeurs PompiersA partir du 1er juin, certaines interventions des pompiers seront désormais payantes dans le département du Puy-de-Dôme.

Le Service D’Incendie et de Secours (SDIS) du Puy-de-Dôme a voté le 29 février dernier, la facturation des interventions non urgentes qui peuvent être assurées par des sociétés privées, comme la destruction de nids de des nids d’hyménoptères (guêpes, frelons), les déblocages d’ascenseurs, et limitera les interventions gratuites de prévention dans les communes.

Pourquoi ?

« L’objectif est de recentrer le SDIS sur sa fonction principale : les secours aux personnes et aux biens », a ainsi indiqué le président du SDIS et du conseil départemental du Puy-de-Dôme, Jean-Yves Gouttebel.

« En 2012 nous réalisions 48.000 interventions, alors que de nombreux départements s’étaient stabilisés sur cette période, dans le Puy-de-Dôme le nombre d’interventions continuait d’augmenter. Il faut réduire les opérations qui démobilisent les sapeurs-pompiers », affirme le colonel Lagalle.

Sur 52.000 interventions comptabilisées en 2015, il y a eu 6000 destructions de nids de guêpes et frelons, le déblocage des ascenseurs a représenté pour sa part 760 interventions dans l’année.

Les deux responsables assurent que le département auvergnat était le dernier en France à ne pas facturer la suppression des nids de guêpes.


Facturation interventions pompiers – France 3 Auvergne

Les Tarifs :

En fonction des moyens utilisés (avec ou sans échelle), le coût pour un particulier oscillera de 200€ à 500€ pour les nids d’hyménoptères, et de 250€ à 350€ pour les ascenseurs bloqués.

Les interventions urgentes, sur des lieux publics (un nid de guêpes dans un collège par exemple) demeureront gratuites.

Les communes limitée à deux interventions par an :

Le bureau du SDIS a également décidé d’appliquer la tarification en vigueur pour la participation aux dispositifs prévisionnels de secours (DPS), limitant à deux interventions gratuites par an et par commune (un feu d’artifice et une « fête patronale »).

« Cette règle existait déjà, mais comme certaines communes ne font pas appel aux sapeurs-pompiers, d’autres nous demandaient d’intervenir trois ou quatre fois. L’idée, ici, c’est de les inciter à se tourner vers les associations de sécurité civile », explique le colonel Lagalle.

« Nous allons mettre en œuvre cette décision en concertation avec l’association des maires. Comme nous sommes également en discussion permanente avec l’ARS (agence régionale de santé) sur les tarifs de transport de malades, en raison des carences d’ambulanciers », souligne le président du département, qui confirme constater « une tendance nationale à recentrer les SDIS sur ses missions de secours et d’urgence ».

A noter que les usagers seront prévenus des tarifs d’intervention lorsqu’ils appelleront les pompiers.

Sources : France 3 Auvergne – La Gazette des Communes