Séisme : Valz-sous-Châteauneuf passe du niveau 1/5 à 3/5
Posted Mai.03, 2011 in Non classé
Le 1er mai, la France a adopté un nouveau zonage sismique. L’Auvergne est particulièrement concernée puique la quasi-totalité de son territoire sera dorénavant classé « risque faible » ou « risque modéré » avec l’obligation de normes parasismiques pour des communes qui n’en avaient pas jusque là.
En effet, la réglementation parasismique ne concernait que quelques communes d’Auvergne. Jusqu’à maintenant la commune de Valz-sous-Châteauneuf était classé en risque très faible (1/5). Cependant les nouvelles dispositions vont s’appliquer désormais sur quasiment l’ensemble du territoire auvergnat et dont notre commune puisque cette dernière est désormais classé en risque modéré (3/5).
L’objectif de l’exercice cartographique, entamé avec le « Plan séisme » lancé en 2005 après le tsunami qui avait dévasté les côtes de l’Océan indien le 26 décembre 2004, était d’intégrer les connaissances scientifiques accumulées lors des 20 dernières années. Cela a permis de modifier les calculs et de les harmoniser au niveau européen sous l’appelation Eurocode 8.
« Derrière cette nouvelle carte il y a surtout les normes de constructions parasismiques pour tout ce qui est bâtiments« , selon le ministère.
Les sols sont classés en cinq catégories principales allant de A (sol de type rocheux) à E (sol mou) avec des exigences en matière de conception et construction des bâtiments neufs. Ces exigences elles-mêmes sont liées à l’importance des bâtiments dans leur usage social et de la zone de sismicité.
La construction d’un simple hangar sera libre de contraintes, alors que les immeubles d’habitation, de bureaux, centres de soins, de production d’énergie et de gestion de crise, par exemple, devront répondre à des normes strictes selon l’intensité du risque sismique de leur zone.
Les actions proposées par l’Auvergne
Pour répondre aux objectifs fixés par le gouvernement, l’Auvergne propose de développer une série d’actions visant à :
- mieux informer les collectivités et les citoyens sur les nouvelles dispositions,
- identifier et réunir les compétences dans le cadre d’un groupe de travail technique permanent,
- informer et former les professionnels du BTP dès la parution du décret : concepteurs et bureaux d’études structures, parfaire les dispositifs de sensibilisation et de formation mis en place par l’Education Nationale,
- approfondir les connaissances scientifiques de l’aléa en poursuivant et améliorant les observations.
- Dresser le bilan des connaissances techniques et apprécier la pertinence de celles-ci au regard des enjeux des nouvelles dispositions réglementaires. Engager des études techniques supplémentaires sur les territoires les plus exposés. Identifier les infrastuctures et les superstuctures les plus stratégiques et les plus vulnérables Réaliser et publier des schémas territoriaux du risque sismique sur ces territoires. Affiner l’approche de l’aléa par des micro-zonages sur les zones particulièrement sensibles et envisager la réalisation de Plans de Prévention des Risques spécifiques
Les Seismes en Auvergne :
La Région Auvergne connaît une sismicité modérée. Elle est classée dans une zone de sismicité 1a et 1b (zone de sismicité très faible ou faible) par le décret du 14 mai 1991. La majorité de l’activité sismique se situe dans les massifs granitiques marqués par des fracturations. L’examen des séismes historiques montre toutefois deux événements majeurs (intensité VIII) qui ont produit de très graves dommages en 1477 et 1490 avec notamment l’effondrement de bâtiments emblématiques : tours, clochers, églises (ND du Port à Clermont, Ste. Amable à Riom, Orcival,…).
Aujourd’hui, grâce aux instruments de mesure en place depuis 1962, la sismicité de l’Auvergne est bien connue. En 40 ans plus de 2000 épicentres ont été localisés. 80 séismes ont été enregistrés en moyenne par an sur les dix dernières années. L’activité mesurée actuellement est faible et le réseau de sismomètres (17 appareils dont 4 sur l’agglomération Clermontoise) de l’observatoire de physique du globe, rattaché au Réseau Accélérométrique Permanent du REseau NAtional de Surveillance Sismologique montre des manifestations souterraines d’intensité moyenne inférieures à IV. Toutefois, un séisme de magnitude 5 n’est pas à exclure . Il pourrait engendrer de sérieux désordres et produire des dégâts conséquents.
Sources : Ministère de l’Ecologie, du Développement durable, des Transports et du Logement, DREAL Auvergne, Planseisme.fr, Prim.net, France 3, AFP